Survivre aux questions type en entretien d’embauche, notre guide d’autodéfense
Ça y est, le rendez-vous est calé avec le recruteur ! Vous allez enfin pouvoir montrer l’étendue de vos talents. Mais à mesure que la date approche et que vous affinez votre préparation, vous reviennent en têtes toutes ces questions types d’un entretien d’embauche et vous vous demandez comment vous allez pouvoir y faire face. On est d’accord, bien souvent ces questions sont désuètes ou sans intérêt et amènent à des réponses bien ficelées et sans personnalité. Mais vous n’allez pas y couper. Les recruteurs sont des êtres parfois sournois. Mais pas de panique, on est là pour vous aider. Voici notre guide d’autodéfense pour répondre aux 20 questions les plus posées en entretien d’embauche ! C’est parti..
Quels sont vos 3 qualités et vos 3 défauts ?
Quand on se demande comment survivre aux questions type en entretien d’embauche, il est évident que c’est cette question qui arrive en premier. Il ne s’agit pas ici de faire une énumération de vos qualités et défauts. Il faut être futé. Se rattacher le plus possible aux besoins du poste pour lequel vous candidatez. Vous avez peur de passer pour un arrogant ? À partir du moment où vous contextualisez et illustrez vos dires, il n’y a pas raison que l’on vous prenne pour quelqu’un de prétentieux.
Basez-vous sur des faits, donnez des chiffres et laissez ensuite le recruteur juge. Lorsque vous présentez vos défauts, faites attention à ne pas annoncer des traits de votre personnalité trop peu flatteurs et rédhibitoires pour le poste en question. Cela risquerait de vous disqualifier sur-le-champ même si le reste de l’entretien s’est bien passé. Un manager anti pédagogue ou un chef de projets désorganisé, c’est assez problématique. *
De plus cherchez toujours à orienter ces défauts en qualité en montrant que dans certaines situations par exemple l’impatience à du bon car elle permet de faire avancer les choses plus rapidement. Même s’il est important de ne pas se surestimer, il est tout aussi capital de ne pas se sous-estimer. Prenez donc soin d’agrémenter votre autoévaluation de quelques réalisations qui vous permettront d’étayer les raisons pour lesquelles vous pensez être comme ci ou comme ça.
Parlez-moi de vous ?
Quand un recruteur vous pose cette question, il ne s’attend pas à ce que vous lui parliez de votre dernière soirée entre copains mais plutôt de votre parcours professionnel, vos réalisations, vos résultats. Il n’est pas impossible non plus qu’il veuille en savoir plus sur vos loisirs ou ce qui vous motive en dehors du travail. Passez en revue les différentes étapes de votre carrière, dites ce que ces expériences vous ont apporté et en quoi cela pourra vous servir dans votre nouvel emploi. C’est l’occasion pour vous de vous démarquer, de montrer que vous êtes le candidat idéal pour le poste.
Si vous revenez d’un voyage à l’étranger, surtout parlez-en. Racontez-le(s) bénéfice(s) que vous en avez tiré, (développement personnel, découverte d’une nouvelle culture, apprentissage ou approfondissement d’une langue). Expliquez dans quel but vous êtes partis, ce que vous avez fait là-bas. Pour les cours ? Le boulot ? Se dépayser ? Voyage organisé ou plutôt backpacker. Faites part à votre interlocuteur des difficultés rencontrées et des moyens mis en œuvre pour y faire face.
Si vous sortez tout juste de vos études, parlez de votre cursus/parcours et de la spécialité que vous avez choisie. Dites ce que ça vous a apporté, ce que vous avez appris, abordé les séminaires auxquels vous avez participé, les rencontres que vous avez faites. Expliquez en quoi cette formation vous sera bénéfique pour le job en question.
Pourquoi avoir postulé à cette offre d’emploi ?
Il s’agit d’expliquer en quoi vos expériences passées, quelles qu’elles soient, vous ont permis d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour le poste. De plus, le recruteur cherche à vérifier que vous avez bien lu l’annonce et que vous avez compris ce que l’on attend de vous. Pour répondre efficacement à cette question, reprenez le texte de l’annonce de recrutement et trouvez une réponse pour chacune des qualités, compétences et connaissances requises. Illustrez ensuite à l’aide d’exemples concrets, vos propos. Soyez factuel et citez des résultats. C’est le moment opportun pour mettre vos réalisations en valeur au travers des attentes du recruteur.
Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous et pourquoi ?
Cette question est en quelque sorte un petit test afin de mieux cerner votre personnalité. Elle permet au recruteur de voir dans un contexte un peu plus ludique, comment vous vous voyez-vous. Alors surtout jouez le jeu, car on peut associer des qualités, des compétences et des valeurs à chaque animal. Soyez sincère et commentez votre réponse en exposant ce que l’animal choisi évoque. Bien sûr, certains animaux dotés d’une image un peu péjorative seront sans doute à éviter, quoique… Pas de mauvaise réponse ici, en revanche vous gagnerez des points dans le cœur du recruteur si votre réponse vous permet de partager vos points forts. Prenez alors un petit temps de réflexion et dites : « C’est une bonne question. Je pense que je … ».
Où vous voyez-vous dans 5 ans ?
Si on vous pose cette question, soyez honnête et précis sur vos futurs objectifs, mais gardez à l’esprit que dans ce cas précis, le recruteur veut savoir :
a) si vous avez défini des attentes réalistes pour votre carrière,
b) si vous avez de l’ambition,
c) si votre position s’aligne avec vos objectifs et la croissance de la société.
Assurez-vous d’avoir bien préparé cette question histoire de ne pas rester sans voix devant le recruteur.
Montrer que vous avez pensé à votre avenir à court terme permet au recruteur de voir que vous êtes quelqu’un de réfléchi qui anticipe les choses. Il est important pour les entreprises de travailler avec des collaborateurs qui ont les pieds sur terre et qui savent où ils vont. Soyez réaliste dans votre vision de vous-même.
En revanche assurez-vous que votre réponse va dans le même sens que les objectifs de l’entreprise. Si vous postulez au sein d’une PME, ne dites pas que vous vous voyez évoluer au sein d’un grand groupe, ça fait un peu tâche !
Enfin, vous pouvez jouer la carte de l’humour et de la sympathie, et finalement vous n’aurez pas tort, en disant que vous n’êtes pas tout à fait sûr de ce que l’avenir vous réserve, mais que le poste convoité sera justement un moyen important pour vous aider à prendre cette décision.
Que savez-vous de nous ?
Il est important de bien préparer un entretien, notamment en étudiant en amont le parcours de son interlocuteur et l’entreprise pour laquelle vous postulez. Prenez 1h la veille pour aller jeter un coup d’œil sur le profil LinkedIn de la personne qui vous recevra, et pour lire 2–3 petites infos via internet et les réseaux sociaux sur les stratégies de l’entreprise, ses méthodes, ses process et ses ambitions de développement. Certaines entreprises communiquent assez peu, il vous sera alors parfois difficile de trouver des informations clés pour faire mouche lors de l’entretien. Dans ce cas expliquez-le clairement au recruteur.
Dites-lui que ça n’est pas une négligence de votre part mais que malgré une investigation approfondie digne d’une enquête de Sherlock Holmes, vous n’avez trouvé que peu d’informations les concernant, il n’en sera que compréhensif et indulgent.
On doit ressentir que vous avez travaillé votre entretien avant de venir et que vous cherchez à nouer une relation de confiance. Vous savez de quoi vous parlez et vous comprenez ce qu’on vous raconte.
Montrez que vous vous êtes renseigné sur l’entreprise prouve que vous lui portez de l’intérêt que vous êtes à la page sur son actualité. Ainsi vous aurez plus de chances de convaincre votre interlocuteur. C’est également une façon de rassurer un futur manager sur l’implication que vous mettrez à préparer chaque dossier qu’il vous confiera.
Pourquoi devrais-je vous choisir vous plutôt qu’un autre candidat ?
Halte-là ! Attention à ne pas tomber dans les travers de la vantardise et de la surestime de soi. Le but ici n’est évidemment pas de dénigrer vos concurrents au poste et de dire que vous êtes le meilleur candidat. Cela n’a pas réellement de sens. En revanche, il apparaît plus judicieux d’argumenter de façon spécifique sur ce que vous pouvez apporter à l’entreprise. Mettez en avant vos atouts professionnels. Qu’est-ce qui vous distingue des autres candidats ? Et surtout soulignez votre motivation. Mais attention simplement dire que vous êtes motivé n’est pas suffisant, car si vous avez postulé, c’est que techniquement vous portez un minimum d’intérêt à l’offre et l’entreprise à laquelle vous vous adressez. Exposez donc vos réelles motivations.
Quelles sont vos principales motivations pour ce poste ?
En général, vos motivations émanent de l’entreprise elle-même, du secteur d’activité, de votre métier, de votre projet professionnel. Vous pouvez aussi avoir la volonté de développer de nouvelles compétences. Prenez donc quelques minutes d’introspection et cherchez au fond de vous-même ce qui vous motive. Essayez de vous rappeler votre première impression lorsque vous avez pris connaissance de l’offre d’emploi. Qu’est-ce qui vous a donné envie de postuler ? Établissez un diagnostic pour comprendre quelles sont vos motivations de manière générale (pourquoi vous voulez changer de poste ? Quels avantages je souhaite en tirer ? Qu’est-ce qui me motive dans la vie en général ?…), puis vis-à-vis du poste et de ses missions (Qu’est-ce qui me plaît dans les missions que l’on me propose ? En quoi vont-elles me permettre d’évoluer ?…), vis-à-vis de l’entreprise (taille, valeurs, innovations…), et enfin vis-à-vis du secteur d’activité dans lequel l’entreprise est implantée (Qu’est-ce qui m’attire dans ce secteur ?).
Si vous pouviez recommencer votre carrière à zéro, que feriez-vous différemment ?
Question pertinente qui vaut tout de même le coût qu’on prenne 5 minutes pour y réfléchir. La réponse que je serais tenté de vous donner est : « Rien… Je suis heureux aujourd’hui, je ne veux donc rien changer à mon passé. » Et ce, pour plusieurs raisons. Ce qui est fait, est fait. A moins d’avoir une machine à remonter le temps, on ne peut pas changer le passé. La seconde, est que l’on apprend de ses erreurs.
En effet les difficultés, les erreurs, les échecs, les bêtises que l’on commet par le passé font de nous les hommes et les femmes que nous sommes aujourd’hui. Vous n’auriez pas développé les atouts que vous avez aujourd’hui sans les obstacles que vous avez connus par le passé. En revanche, vous pouvez dire au recruteur que vous avez tiré des leçons de ces expériences passées qui vous permettent aujourd’hui d’être une personne plus réfléchie. Car tout le sens de la question se trouve là, dans votre capacité à prendre du recul, à analyser et à trouver des solutions.
Parlez-moi de votre ancien employeur…
Pour le travail c’est comme pour les relations amoureuses parler de votre « ex » à votre « futur » c’est toujours un peu délicat. Surtout si, à son seul souvenir vous êtes en panique, vous perdez tous vos moyens et un monticule de reproches vient envahir votre cerveau. Vous avez certainement de très bonnes raisons d’en vouloir à votre ancien patron ! Mais comment garder votre sang-froid lorsqu’au cours de l’entretien d’embauche le recruteur vous pose la question fatidique. Que vous en gardiez un bon souvenir ou pas, faites attention à ce que vous dites. N’en dites pas trop, tenez-vous-en aux faits.
Ne dénigrez surtout pas votre employeur en déversant votre venin sur les mauvaises pratiques de votre ex-employeur. Dans ce cas l’employeur qui vous reçoit sera tenté de se dire que lorsque vous quitterez l’entreprise, de la même manière que vous venez de le faire, vous direz tout le mal que vos pensez d’elle, au premier venu. À l’inverse, ne faites pas trop d’éloges, car vous risqueriez de passer pour une personne trop affective qui manque de recul et de pondération. Évoquez donc les méthodes et stratégies adoptées par votre ex-employeur. Argumentez par le biais d’exemples les raisons pour lesquelles vous étiez ou n’étiez pas d’accord avec ces manières d’agir.
Pouvez-vous me donner un exemple de situation où vous avez dû résoudre un problème ?
Cette question est une façon de voir votre capacité à gérer des problèmes et la réflexion que vous avez lorsque vous rencontrez une contrainte imprévue. Pour cela, présente une situation assez complexe qui vous a poussé à avoir une approche structurée dans la gestion de ce problème. Par ailleurs, ce qu’attend le recruteur, c’est aussi de voir comment cette situation vous a permis de vous améliorer. Mettez en avant ce que ce problème a pu vous apporter pour devenir meilleur.
Pouvez-vous me parler d’une situation où vous avez dû faire preuve de créativité ?
Ici, le RH qui vous avez en face de vous, essaye de voir dans quel contexte vous vous montrez le plus créatif mais également la façon dont vous raisonnez. Montrez comment vous avez pu trouver une solution innovante et en quoi cela vous a permis de sortir par le haut de cette situation.
Comment gérez-vous les feedbacks négatifs ?
Question fort challengeante. Cette question vise à voir votre capacité à prendre du recul et à vous remettre en question. Montrez que vous avez confiance en vous et que vous êtes une personne qui écoute ce qu’on lui dit et qui tente d’en tirer le meilleur dès que possible. N’oubliez pas que cette entrevue est à vocation professionnelle et que vous êtes donc un professionnel à toute épreuve. Vous devez montrer que vous savez prendre du recul et profiter de chaque occasion pour devenir meilleur.
Comment gérez-vous les délais serrés ?
Lorsqu’on vous pose cette question c’est clairement votre gestion du stress qui est en ligne de mire. Savez-vous travailler dans l’urgence ? Savez-vous faire preuve de sang-froid ? Voilà ce que sous-entend cette question. Vous devez donc donner des exemples de situation où vous avez réussi à gérer un projet en urgence. Expliquez comment vous avez fait et quelle organisation vous avez mis en place pour répondre à ce problème soudain.
Comment me décririez-vous vos compétences en matière de leadership ?
Question classique d’un entretien d’embauche, cette-ci est assez compliquée à gérer. Il va falloir faire attention à viser juste pour ne pas sembler présomptueux ni faire preuve de fausse modestie. Un bon angle d’attaque pour répondre à cette question serait de reprendre des feedbacks managériaux que vous avez déjà eus afin d’expliquer quel manager ou collaborateur vous êtes.
Pouvez-vous me décrire votre méthode de travail ?
Cette question fait référence à votre organisation mais également à votre capacité à prioriser. Demandez au recruteur de préciser sa question et demandez lui s’il souhaite une présentation de votre organisation quotidienne type ou s’il souhaite que vous lui expliquiez comment vous gérez vos priorités. Parlez-lui, par exemple de méthodes qui ont fait leur preuve
Si besoin, nous avons fait un sujet sur le 👉 LEAN et un autre sur la 👉 matrice d’Eisenhower
Pouvez-vous me parler du dernier conflit que vous avez eu avec un collègue ?
Cette question peut sous-entendre que le manager que vous rencontrez décèle un fort caractère chez vous ou alors qu’il y a des collègues avec du tempérament. Ce qui peut être le cas dans certains contextes professionnels. Mettez en avant votre capacité à gérer des problèmes et comment vous savez faire en sorte que les discussions soient plus constructives qu’autre chose.
Pouvez-vous me parler de votre dernier conflit avec votre patron ?
Un peu comme la question précédente, avec cette question, le recrute cherche à savoir comment vous vous positionnerez. La meilleure attitude est de montrer que vous savez défendre vos idées auprès de votre management mais que vous saurez vous ranger derrière eux lorsqu’une décision sera prise.
Vendez-moi ce stylo !
Que l’on vous demande de vendre un stylo ou de dessiner une maison, cette question d’embauche très souvent posée aux commerciaux requiert de mettre en avant la technique de vente que vous utilisez. On essaye de voir si vous ferez une découverte et comment vous vous en sortez dans une situation de vente stressante.
Que vous a apporté votre dernier emploi ?
Ici, le recruteur que vous rencontrez cherche une nouvelle fois à voir comment vous analysez les choses et comment vous grandissez grâce à chaque expérience. Montrez que cette dernière expérience professionnelle a été constructive et que vous avez su tirer le meilleur de cette dernière. ⛔ Attention à ne surtout pas vous épancher et à ne pas montrer que vous quittez votre dernier employeur avec plein de griefs.
BONUS
En guise de bonus, nous vous proposons 2 questions très souvent posées lors d’un entretien d’embauche.
Quelles seront vos 3 premières actions si vous intégrez ce poste ?
À l’évidence, le recruteur veut connaître votre plan de bataille et comprendre que vous aurez une approche méthodique et réfléchie dès que vous aurez intégré l’équipe. C’est une occasion intéressante pour montrer le processus que vous comptez mettre en place pour prendre vos marques. C’est également la possibilité pour vous de lui montrer à quelle hauteur se situe votre niveau d’exigence et d’implication. C’est aussi la possibilité pour vous de lui demander des conseils.
Avez-vous des questions ?
Ici, on vous donne la main pour que vous puissiez lever les derniers points qui vous sembleraient imprécis. Réfléchissez à chaque question que vous allez poser, car il serait trop tentant de croire que l’entretien est terminé. Les questions que vous vous posez sont aussi une façon pour le recruteur de connaître vos priorités. On garde à l’esprit que vous réussir, il faut que ces questions soient portées sur l’entreprise et le poste. Évitez de parler salaire, vacances, etc. Si besoin, on vous a sélectionné 50 questions à poser 👇.
Enfin, n’oubliez pas que vous aussi vous pouvez (devez) poser quelques questions. Découvrez sans attendre notre TOP 50 des 👉questions à poser en entretien de recrutement.
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Article rédigé par Yann NABUSSET - Dirigeant fondateur du cabinet de recrutement AMALO spécialisé en logistique, supply chain et industrie.
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