Interview collaborateur : Manon LHOTELLIER
Manon LHOTELLIER nous a rejoints en début d’année. C’est une recruteuse talentueuse et dynamique. Joviale et impliquée elle vous présente son parcours. C’est parti.
Peux-tu te présenter et expliquer ton parcours ?
Je m’appelle Manon Lhotellier. Je suis consultante en recrutement sur le bureau de Rouen de AMALO.
Après l’obtention de mon baccalauréat, je souhaitais faire une école de commerce mais pour des raisons financières et familiales, je n’ai pas eu l’occasion d’y accéder. Un peu perdue, je suis allée voir un conseiller d’orientation qui m’a dirigé vers une licence en psychologie et je suis allée dans cette voie par curiosité. J’ai obtenu ma licence spécialisée en psychologie sociale et du travail ; cette spécialisation servait de passerelle pour d’autres formations en ressources humaines. Je ne voyais pas de perspectives de carrière en psychologie. Milieu très bouché où on choisit entre de la recherche, de l’enseignement ou du service en entreprise (quand cela est possible). Du coup, j’ai voulu faire une passerelle en licence de management à l’IAE de Rouen, en vue du master RH. C’était une entrée sur concours, concours que je n’ai pas eu la première année et que j’ai obtenu l’année suivante. C’est dans le cadre de la Licence que j’ai rencontré Ellénore DIVRY.
Dans le cadre de la licence, il y avait un stage de 6 mois à réaliser en entreprise et j’ai choisi de le réaliser dans une agence d’intérim, Adecco. C’était une agence spécialisée dans les métiers de l’industrie et du transport. Pour être admise en Master RH, j’ai dû passer un oral d’admission. Ça n’a pas été facile. La Directrice de l’école et de la formation RH ne voyait pas d’un bon œil les agences d’intérim. Pour elle, c’était hors sujet pour intégrer un Master RH. Elle a considéré que je n’avais pas le profil pour suivre le BAC+5 malgré la mention obtenue pour la licence. Je me suis donc renseignée pour intégrer d’autres écoles mais j’ai eu des événements de vie qui m’ont poussé à trouver un travail rapidement.
Mon stage s’étant très bien passé, j’ai été recommandée par mon tuteur pour intégrer une des filiales du groupe Adecco : Pontoon Solutions. Il s’agit d’un prestataire RH sur trois dimensions principales : le pilotage des contrats d’intérim, l’organisation des plans de formation interne et le recrutement en CDI, CDD ou alternance. Et c’est à ce moment-ci que j’ai compris que je souhaitais évoluer dans le monde du recrutement car j’accompagnais des structures dans des problématiques, j’apportais un accompagnement personnalisé. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de travailler pour des grands groupes de l’énergie et de l’automobile par exemple.
Ce fût une très belle expérience de 3 ans qui m’a réellement motivée à rester dans le monde du recrutement et qui m’a appris beaucoup. Dans un contexte post-confinement, je me suis ouverte sur d’autres perspectives.
J’ai été contactée par un confrère en cabinet de recrutement qui souhaitait monter sa structure. J’ai tout de suite été intéressée par son projet. Il y avait des perspectives d’évolution où je pouvais prendre des responsabilités et j’aurais beaucoup appris avec le lancement de la société. Je rejoins MOMENTI, cabinet de recrutement à Rouen indépendant. Le Dirigeant avait le projet de se spécialiser sur 3 domaines : Comptabilité Audit Finance, BTP et Industrie. Nous étions 2 et une étudiante en alternance. On a donc monté le cabinet ensemble ; notre patron allait chercher les clients et nous allions chercher les profils correspondants.
C’était très intensif, laborieux parfois, mais nous avons commencé à grossir et en 1 an et demi, nous sommes passés de 3 à 7 personnes. Du fait du confinement, nous nous sommes diversifiés sur tous les domaines. Je devais recruter sur tout type de postes ; commercial, chef de chantier, fraiseur, ingénieur, directeur d’usine, etc. Je n’avais pas l’impression d’évoluer techniquement sur 1 secteur mais je sentais que je me perdais dans un flot d’informations. En parallèle, plus j’avançais et moins j’avais la possibilité d’évoluer ; les perspectives présentées initialement n’étaient plus d’actualité et il y avait beaucoup de non-dits.
J’ai commencé à m’intéresser à d’autres cabinets en recrutement et Ellénore m’a parlé d’AMALO, qu’elle avait rejoint 1 an auparavant. Et voilà !
Pourquoi avoir choisi de t’orienter vers le monde du recrutement ?
Le fait d’être en contact avec les gens, d’écouter leur parcours sur des aspects techniques, de sentir qu’il y a une passion derrière un métier, de pouvoir accompagner des entreprises ou des candidats dans leurs projets en apportant mes connaissances et mon savoir-faire m’intéressait beaucoup.
En psycho, on a étudié les structures d’entreprise, les types de management ET les processus de recrutement avec les tests de personnalité notamment. Cette formation m’a appris à considérer les gens comme ils sont et à m’adapter pour comprendre leur besoin et leur comportement. Utile en entretien, non ?
Pourquoi avoir choisi de rejoindre AMALO ?
J’ai connu AMALO grâce à Ellénore. Elle avait rejoint le cabinet plusieurs mois auparavant et n’arrêtait pas de me vanter les mérites et les valeurs de l’entreprise.
En plus, j’avais eu l’occasion de travailler avec elle chez Pontoon avant d’en partir et je savais que ça pouvait matcher.
Ensuite, j’ai échangé avec Camille BUREAU ; le feeling est tout de suite passé. Très naturelle, elle m’a rapidement mis à l’aise. Puis, j’ai rencontré Matthieu JOOS ; discret mais avec un bon sens de l’humour. Et enfin, Yann NABUSSET ; plutôt direct et sérieux de premier abord (simple et sympa quand on apprend à le connaître). Le processus de recrutement était complètement déstructuré, moins formel. Et je me suis aperçue que le travail serait toujours intensif mais dans la bonne humeur et dans un environnement qui me correspondait, c’est ce qui m’a le plus charmé.
Je me suis également renseignée sur la spécialisation du cabinet ; l’industrie, la logistique et la supply chain. Les métiers industriels me fascinent. Il y a une diversité technique impressionnante. On ne s’ennuie jamais et on apprend tous les jours ! C’est aussi ce qui a pesé dans la balance.
À quoi ressemble une journée type ?
Il n’y a pas vraiment de journée type et c’est ce qui me plait. Il y a des activités types que nous réalisons bien sûr. On pourrait plutôt parler d’une semaine type où, concrètement, l’idée est de :
- réaliser mes entretiens en visioconférence
- contacter les candidats au téléphone
- faire le point avec les clients
- échanger avec des prospects quand cela arrive pour négocier des partenariats.
Il y a également de la recherche de CV, la publication d’annonce, la communication sur les réseaux sociaux, etc… En 4 mois chez AMALO, je n’ai pas eu l’impression d’avoir eu 2 journées qui se ressemblent !
On n’a pas le temps de s’ennuyer !
Qu’est-ce qui t’anime dans ton métier ?
La concrétisation d’un processus de recrutement. La satisfaction se ressent de tous les côtés. Le candidat est satisfait car nous l’avons accompagné dans un projet professionnel. Le client est satisfait que nous ayons réussi à lui retirer une « épine du pied ». Et vient aussi notre satisfaction : la réussite.
Quelles sont tes ambitions d’évolution et tes prochains défis professionnels ?
Je souhaiterais vraiment me spécialiser dans l’Industrie ; devenir une sorte de référente. Je sais par exemple qu’un même poste n’aura pas les mêmes fonctions entre deux entreprises en fonction du secteur d’activité, de la taille de l’entreprise, etc. Mon souhait serait d’en apprendre toujours plus ; pour gagner en efficacité.
J’aimerais beaucoup me spécialiser sur les métiers des sites de production, de fabrication, de transformation de matières. Je trouve qu’il y a tout un panel de métiers techniques très intéressants qui sont tous imbriqués les uns dans les autres et qui font tous échos dans leurs activités.
Ton meilleur souvenir de recruteur ?
C’était chez MOMENTI. Une connaissance de mon patron nous a confié un recrutement sur lequel il se penchait depuis 4 ans. L’entreprise est un fournisseur en solution technique pour l’industrie et recherchait un Technicien en bureau d’études qui puisse réaliser la conception d’une machine au niveau de l’électricité et de l’automatisme. Problème : la grande majorité des profils sont spécialisés sur l’un ou l’autre.
Après quelques jours, j’ai contacté le client pour rediscuter du poste. J’ai réussi à trouver 1 profil et le feeling est passé tout de suite entre le candidat et l’entreprise. Si bien que le recrutement s’est concrétisé en 1 semaine ! J’étais très heureuse mais la grande satisfaction ça a été d’avoir les remerciements du client et du candidat.
Un conseil pour les candidats qui vont te rencontrer ?
Restez naturel ! Bien sûr, je recommande de préparer son entretien en amont pour aller à l’essentiel et avoir un discours fluide sur son parcours professionnel (pas toujours évident). En revanche, n’essayez pas de vous survendre ou de mettre de côté vos traits de caractère. Une bonne préparation vous permettra de limiter le stress et de vous concentrer sur la discussion.
Ton dernier fou rire ?
Le dernier vrai fou rire doit remonter à un moment mais je suis plutôt bon public alors je ris souvent !
L’animal qui te représente le mieux ?
Je dois avouer que ce n’est pas le genre de question à auquel j’ai l’habitude de répondre… Du coup, j’ai fait un test pour savoir ahah… Et on m’a défini comme l’abeille, créative et organisée. En y réfléchissant, cela me définit plutôt bien car j’arrive à m’investir complètement dans une tâche, à m’organiser rapidement et à construire, à créer des choses. En plus, je n’hésite pas non plus à montrer un peu de piquant quand il le faut !
La qualité que tu aurais aimé avoir ?
La confiance en moi. J’ai toujours été impressionnée par les personnes qui dégagent un « je-ne-sais-quoi », ces personnes qui dans n’importe quelle situation vont conserver toute leur assurance.
Le défaut que tu regrettes d’avoir ?
La timidité et l’anxiété. J’ai beaucoup travaillé sur ma timidité mais je me souviens qu’il y a des années, je ne pouvais pas adresser la parole à une personne que je ne connaissais pas. Impossible d’ouvrir la bouche ! Je devenais rouge et j’avais l’impression d’être au bord de l’évanouissement… J’ai beaucoup évolué (heureusement) du fait de mes expériences de vies mais tout de même, j’ai encore du mal à sortir de ma zone de confort.
Le meilleur moment de ta journée ?
Au travail, je dirais que c’est le moment où on partage un moment tous ensemble ; à la pause déj ou autour d’un café. Et au niveau personnel, c’est le moment où je rentre chez moi pour être au calme ou quand je sors voir des amis !
Le plus bel endroit du monde ?
Le plus bel endroit du monde que j’ai vu, c’est New York, c’est la ville la plus belle et la plus impressionnante que j’ai eu l’occasion de voir. J’en garde un souvenir incroyable.
Et le plus bel endroit que j’aimerais visiter, c’est Bali. On est complètement à l’opposé de New-York mais beaucoup plus naturelle et dépaysante.
Qu’est-ce qui te fait rager le plus ?
Le manque de respect et l’insolence. Peu importe le degré de « gravité » ou le contexte, je déteste ce type de comportement et cela me fait vriller d’un coup. Je peux devenir méchante et agressive (je sais, on ne dirait pas comme ça).
Une chose à savoir avant de te rencontrer ?
Je peux paraître froide ou hautaine de premier abord… Alors que pas du tout ! A cause de ma timidité, j’ai beaucoup de mal à aller vers les autres naturellement. Je vais observer la personne pour mieux la cerner avant de m’autoriser à aller vers elle. Pourtant, quand on apprend à me connaître, je suis une personne qui accorde beaucoup d’importance aux autres.
