Free-lance ou CDI : comment choisir ?
Quelles sont les différences entre le statut de free-lance et celui de salarié en CDI ?
En règle générale, on dissocie le free-lance du salarié en CDI (pour contrat à durée déterminée) à partir de quatre critères majeurs.
Le premier est l’argent perçu avec ces deux statuts. En effet, le chiffre d’affaires d’un free-lance n’est pas fixe : il dépend de sa quantité de travail, des contrats qu’il passe avec ses clients, et il ne touche pas son salaire à une date fixe. Au contraire, le salarié en CDI perçoit son salaire le plus souvent à la fin du mois, à une date fixe, et pour le travail qu’il a effectué le mois écoulé. Ainsi, si la rémunération du free-lance dépend des contrats qu’il effectue, le salarié en CDI a l’assurance d’un revenu fixe à la même date.
Le second critère de différenciation est la gestion du temps. Dans l’entrepreneuriat, le travailleur indépendant décide de son temps et de son lieu de travail : il s’organise lui-même et décide de ses jours de repos. À l’inverse, le salarié en CDI doit suivre des horaires fixes et ses jours de repos sont préalablement programmés.
Le troisième critère est celui de l’arrêt maladie. Lorsque l’on est free-lance, on a droit à la sécurité sociale et à une indemnité en cas d’arrêt maladie, mais des projets risquent alors d’être retardés. De plus, si le free-lance souscrit à une complémentaire santé, il doit payer ses cotisations lui-même. Dans le cas d’un salarié en CDI, ces cotisations sont payées par l’employeur. Le CDI offre beaucoup plus de sécurité concernant les arrêts maladie : le salarié a droit à des congés payés et une couverture en cas d’arrêt de travail.
Le quatrième critère de différenciation réside dans le style de vie des free-lances et des salariés en CDI. Pour les premiers, le style de vie est synonyme de liberté : choix des horaires et du lieu de travail, choix de la tarification et des dates de congés… Le free-lance doit simplement s’organiser et trouver ses contrats lui-même. Pour les seconds, le style de vie est synonyme de sécurité : les salariés en CDI travaillent dans un cadre assez formaliste et strict selon les entreprises.
Quels sont les avantages du travail en CDI ou en free-lance ?
Les avantages du free-lance pour le travailleur indépendant et l’entreprise
Travailler en free-lance permet d’acquérir une véritable indépendance : le free-lance ne rend de compte à personne, si ce n’est à lui-même. Il n’a pas besoin de se déplacer sur son lieu de travail, ni à s’adapter aux humeurs de ses collègues ou de son employeur, puisqu’il peut travailler de chez lui et pour lui-même. Le free-lance peut également avoir un meilleur salaire, sans limitation : tout dépend de son temps de travail et de la qualité de ses contrats. Sa rémunération est immédiate : il est payé dès que son travail est terminé. Ce rythme de vie accorde donc une part de tranquillité : en se gérant lui-même et en s’organisant comme il le souhaite, le free-lance est concentré sur ses tâches en toute autonomie.
Pour une entreprise, travailler avec des free-lances possède également plusieurs avantages. Les contrats avec des indépendants évitent d’opter pour le formalisme des CDI : l’entreprise fait appel aux compétences d’un expert, disponible et opérationnel. Ainsi, le travail est souvent mieux fait et exécuté plus rapidement. Dans le cas où le travail du free-lance s’avérerait décevant, l’entreprise a toujours la possibilité de changer facilement et de faire appel à un autre indépendant. Aussi, travailler avec un free-lance permet de conserver des frais fixes raisonnés et de bénéficier de son réseau de prestataires : l’entreprise profite ainsi doublement de l’expertise du travailleur indépendant.
Les avantages du CDI pour le salarié et l’entreprise
Le travail en CDI a pour premier avantage la stabilité professionnelle et financière. Le CDI est l’assurance de toujours avoir du travail et un salaire perçu à une date fixe. Par sa stabilité, ce poste peut servir de garantie lors d’un emprunt bancaire. Le salarié en CDI profite également de congés payés et d’une organisation déjà établie par son entreprise : il n’a pas besoin d’organiser tout son travail lui-même et n’a qu’à suivre la ligne conductrice de l’entreprise. De plus, le travail en CDI permet de favoriser l’esprit d’équipe, la sociabilité au travail et l’échange permanent.
Pour une entreprise, embaucher des salariés en CDI permet d’attirer beaucoup de candidats, car ce poste reste le plus attractif. Moins cher que le travail d’un salarié en CDD, le CDI permet à l’entreprise de ne pas avoir à payer de prime de précarité ou d’indemnité de congés payés. Ce poste favorise également la construction d’une équipe stable, loyale, possiblement soumise à une clause de non-concurrence. En incluant une période d’essai au début du CDI, l’entreprise peut également s’assurer de la qualité de son salarié avant le recrutement.
Quels sont les inconvénients du travail en CDI ou en free-lance ?
Les inconvénients du free-lance pour le travailleur indépendant et l’entreprise
Le problème majeur d’un travail de free-lance réside dans les incertitudes du métier : un travailleur indépendant est susceptible de faire face à des missions annulées, reportées ou plus rares selon les périodes. Travaillant fréquemment en télétravail, le free-lance est également exposé au risque d’isolement professionnel : un sentiment de solitude peut s’installer. De plus, le free-lance doit gérer absolument tout ce qui concerne son emploi : taxes, recherches de clients et de contrats, formalités administratives, maintenance de ses outils en cas de problème…
Embaucher des free-lances peut également s’avérer risqué pour des entreprises, qui n’ont pas toujours la certitude de faire affaire à des experts au moment du recrutement. Les risques d’escroquerie s’ajoutent aux risques juridiques encourus si l’entreprise ne s’assure pas de la fiabilité des déclarations faites par le free-lance auprès des organismes de protection sociale ou à l’administration fiscale selon les dispositions légales en vigueur. Aussi, des problèmes de confidentialité peuvent s’ajouter si un free-lance est embauché par la suite chez un concurrent de l’entreprise.
Les inconvénients du CDI pour le salarié et l’entreprise
En travaillant en CDI, le salarié renonce à la flexibilité salariale : sa rémunération mensuelle arrive à la même date et pour un travail très encadré. Aussi, le salarié n’accède à son emploi qu’après une période d’essai plus ou moins longue et durant laquelle il est susceptible de ne pas être recruté. Le salarié en CDI est également exposé à des risques de chômage technique en cas de difficulté économique de son entreprise : son contrat peut alors être suspendu selon les formalités légales. Enfin, en cas de démission, le salarié en CDI doit émettre un préavis à son employeur : s’il part avant la date convenue, il devra lui verser une compensation financière. Pour toucher ses indemnités chômage, sa démission doit également respecter plusieurs conditions, sans quoi elle est susceptible d’être refusée.
En ce qui concerne l’entreprise, embaucher des salariés en CDI incombe un manque de flexibilité : les licenciements doivent être justifiés et suivre une procédure longue et souvent coûteuse. D’ailleurs, seuls trois motifs de licenciement sont valables : motif économique, motif personnel et faute professionnelle. Employer des salariés en CDI expose également l’entreprise à des risques de démissions imprévues : si le salarié était un atout pour son entreprise, son départ peut porter préjudice à son employeur. Enfin, l’obligation de conserver le salarié à son poste de CDI et le manque de souplesse qu’implique ce poste peuvent présenter des risques tels que des difficultés économiques, un mauvais recrutement, etc.
En somme, il est nécessaire de peser le pour et le contre en fonction de ses propres attentes pour choisir entre un poste en CDI ou pour une vie de free-lance !
Besoin de conseils pour booster votre carrière ? Découvrez 👉 notre blog