Qu’est-ce qu’un diagramme spaghetti ? A quoi cela sert-il ?
Qu’est-ce qu’un diagramme spaghetti ?
Le diagramme spaghetti est un outil de visualisation permettant d’avoir une représentation du flux physique des pièces ou des individus. Son nom fait référence à un plat de spaghettis et ce n’est pas pour rien ! En effet, lorsque l’on commence le premier tracé, les flux s’emmêlent et s’entremêlent jusqu’à ressembler à un plat de pâtes. Le diagramme spaghetti permet d’identifier les flux redondants et les croisements récurrents. Cela permet d’analyser le trajet parcouru par chaque produit ou personne. Grâce à ce diagramme, vous pouvez réimplanter ou réorganiser géographiquement des machines, des services ou des personnes pour limiter les temps de déplacements et leur non-valeur ajoutée. Il est utilisé à la fois dans l‘industrie et la logistique.
Objectifs du diagramme spaghetti
Comme on le voyait en introduction, le diagramme spaghetti permet d’apporter une visualisation des différents flux. Ainsi, vous pouvez constater rapidement et surtout facilement la complexité de la marche d’un flux d’un système de production : longueur, enchevêtrements, allers et retours.
La représentation du flux en diagramme facilite la compréhension et la prise de conscience en mettant en avant les améliorations et les optimisations à apporter au flux. Les personnes sur le terrain n’ont pas de visions globales sur le trajet des pièces et ils ne voient souvent qu’une partie du flux. C’est donc pour eux un bon moyen d’avoir une vision rapide et instinctive.
A quoi sert le diagramme spaghetti ? A quoi sert la représentation visuelle ?
Le diagramme spaghetti permet de visualiser précisément les flux d’un schéma global. Il est construit à l’échelle et représente toutes les branches du flux. La visualisation de la sorte permet d’avoir une vision globale, mais aussi de définir où se trouvent les points sensibles et où il faudra agir en priorité.
Sur le diagramme spaghetti, le sens des déplacements est précisé avec des flèches et les distances parcourues peuvent être notées sur le diagramme ou cela peut être aussi fait sur un tableau à part pour plus de lisibilité. Il ne faudra pas oublier de bien répertorier chaque segment si vous partez sur cette option.
Comment faire un diagramme spaghetti ?
Première étape : déterminer le service, l’atelier ou la zone géographique
Il vous faut tout d’abord déterminer le service, l’atelier ou la zone géographique sur laquelle porte l’étude. Lorsqu’il s’agit d’un processus physique c’est généralement assez simple à déterminer puis à mettre en place. Si vous partez sur un processus virtuel, il vous faudra répertorier les différentes personnes qui font partie du processus, mais aussi les systèmes, serveurs, machines, ou outils utilisés…
Deuxième étape : obtenir un plan de la zone
Votre plan doit contenir l’emplacement exact des différentes machines ou pièces dans lesquelles seront transformés les produits, ainsi que les surfaces de stockage intermédiaires et tous les éléments nécessaires à l’étude. Dans un cas virtuel, vous pouvez schématiser les différents secteurs et les relier par des points. On peut également créer le plan de toutes pièces en indiquant sur une carte les différents systèmes ou serveurs utilisés par le processus.
Troisième étape : lister les produits ou les services
Dans cette étape, il vous faudra lister les différents types de produits ou services qui sont transformés par le processus. Par exemple pour un hôpital, vous listerez à la fois les différents types de patients qui doivent être traités (urgence, rendez-vous ponctuels, rendez-vous réguliers, chirurgie…). Pour une usine, on listera les produits, les machines…
Quatrième étape : réaliser le tracé
C’est le moment de faire votre tracé pour chaque produit avec le chemin emprunté par celui-ci en incluant les zones de stockage ou d’attente.
Cinquième étape : mesurer la distance
Dernière étape, il vous faut mesurer la distance parcourue par chaque produit. Ces mesures vous permettront de comparer la situation actuelle avec la situation initiale, mais aussi de calculer la rentabilité des modifications. Dans le virtuel, on peut compter le nombre d’étapes, ou encore le nombre de kilomètres de câble réseau empruntés.
Diagramme spaghetti et VSM
Le diagramme spaghetti est une donnée de sortie de la VSM (value stream mapping) ou cartographie des flux de valeur. Une VSM permet d’effectuer un diagnostic complet d’un flux de production en quantifiant et en caractérisant tous les évènements qui se produisent le long de ce flux.
La VSM est un outil qui fait partie du lean management. Cet outil comprend une phase diagnostic réalisée sur le terrain avec l’équipe chargée des processus de production pour révéler tous les éléments observés en suivant le flux. C’est pendant cette phase d’observation que les points de passage, les distances et temps de transit entre phases de production sont observés. Ces éléments sont ensuite notés sur un schéma d’implantation par rapport aux ateliers concernés.
Si vous n’êtes pas en possession des schémas d’implantation ou s’ils ne sont pas disponibles, mettre en place un diagramme spaghetti est une bonne occasion de construire les schémas d’implémentations.
Est-il nécessaire de faire un diagramme spaghetti en VSM ?
Lors du diagnostic VSM, le diagramme spaghetti n’est pas obligatoire. Comme on l’a vu, le diagramme spaghetti est seulement un outil de visualisation supplémentaire. Il est notamment utile dans des situations complexes : nombreux flux, des points de passage multiples… Pour les équipes, c’est un moyen de mieux comprendre le fonctionnement global et la nécessité éventuelle de simplifier le flux.
Pour recruter un expert du diagramme spaghetti, faites appel à un cabinet de recrutement en logistique.