Amélioration continue : Qu’est-ce que l’amélioration continue ?
Plus qu’une méthode, l’amélioration continue est un état d’esprit : atteindre la perfection dans tout ce qui est réalisé. C’est une démarche graduelle reposant sur des actions concrètes, simples, peu coûteuses en moyens ou en efforts. En accumulant constamment de petites améliorations, vous améliorez de façon globale la performance de l’entreprise. Qu’est-ce que l’amélioration continue ?
Le modèle d’amélioration continue
Dans le Lean management, l’amélioration continue est aussi appelée le Kaizen.
Kaizen est la fusion des deux mots japonais kaï qui signifie “changement” et zen qui signifie “meilleur”.
Né au Japon, peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, Le kaizen gagne en popularité dans l’industrie. Il devient très vite le fondement de l’entreprise Toyota, qui passe de petit fabricant automobile à l’un des plus gros fabricants automobiles dans le monde.
Quels sont les principes du Kaizen ?
Dans le contexte de la méthode Lean, l’amélioration continue vise à améliorer chaque processus de la société. Il faut pour cela se concentrer sur les activités générant de la valeur, et notamment celles qui génèrent le plus de valeur pour votre clientèle. Il faut également éliminer toutes sources de gaspillages, et il existe trois formes de gaspillages dans le Lean :
Muda : les sept gaspillages
Mura : les irrégularités
Muri : la sursollicitation
Les 3 formes de gaspillages : Muda, Mura, Muri
- Muda : les 7 gaspillages
Le muda c’est 7 principaux gaspillages : les transports, les stocks, les déplacements, les temps d’attente, la surproduction, le surtraitement, et les défauts. Vous ne pourrez évidemment pas tous les éliminer, cela est quasi impossible, mais vous pouvez minimiser leurs effets négatifs sur les processus. Cela permettra déjà une bonne mise en œuvre de l’amélioration continue.
- Mura : les irrégularités
Le mura est le reflet d’irrégularités ou d’un manque d’uniformité au sein du processus. Il est responsable des principaux gaspillages du muda.
- Muri : la sursollicitation
Le muri est synonyme de sursollicitation. Il est notamment présent dans les sociétés qui fonctionnent en flux poussé. Lorsque vous assignez une trop grande charge de travail aux équipes, vous générez un stress trop important pour l’équipe et les processus. Le muri découle des résultats du mura.
Si vous souhaitez que l’amélioration continue soit au cœur de la culture de votre entreprise, vous devez pour cela éliminer petit à petit ces gaspillages.
Adopter l’amélioration continue : outils et techniques
La première étape dans l’intégration de l’amélioration continue dans votre culture de gestion est la création d’un environnement favorable au sein de votre société. Dans le Lean management, il y a trois approches principales afin d’atteindre l’amélioration continue : la méthode PDCA (plan do check act), l’analyse des causes profondes, et l’application du Lean kanban.
Planifier – Faire – Vérifier – Agir (ou PDCA : « Plan, Do, Check, Act »)
Le modèle PDCA (« Planifier – Faire – Vérifier – Agir ») est l’approche la plus populaire pour atteindre l’amélioration continue. Cette approche est aussi appelée roue de Deming, elle a été créée par l’ingénieur américain William Edwards Deming. Cette roue est un cycle sans fin qui se répète continuellement. Le but est de vous permettre d’améliorer toujours plus vos processus en vous basant sur les premiers résultats obtenus.
Amélioration continue : Analyse des causes profondes
Cette démarche d’analyse en profondeur vous permet de trouver la cause d’un effet négatif et de remonter jusqu’à son commencement.
Pour atteindre l’amélioration continue, nous vous suggérons de lister l’ensemble des problèmes puis d’analyser la cause profonde de chacun d’entre eux. Cela fera ressortir de grandes tendances et vous pourrez ainsi expérimenter des solutions pour éliminer ces gaspillages.
Souvent, les problèmes peuvent s’avérer complexes, voire très complexes et l’analyse des causes profondes peut devenir très longue.
L’application du Lean kanban
En utilisant un tableau Kanban, vous avez une vision structurée d’ensemble pour visualiser le flux de travail.
Dans un tableau kanban classique, vous avez trois colonnes : Requis, En cours, Effectué.
Chaque tâche traitée par votre équipe est reportée sur une carte kanban (à l’origine sous la forme d’un post-it) et celle-ci doit passer par toutes les étapes de votre flux de travail afin d’être considérée comme terminée.
Les tableaux kanban sont des outils essentiels pour surveiller la régularité de votre processus. Ils pourront par ailleurs minimiser les gaspillages mura.
Ils vous indiquent aussi la quantité de travail que chaque membre de votre équipe et ils peuvent vous permettre de mieux répartir les tâches afin de limiter la sur sollicitation (muri).
En rendant explicite les politiques du processus, vous encouragez les membres de votre équipe à prendre davantage de responsabilités et à s’approprier leur processus.
Dans le Lean management, l’amélioration continue est une activité d’équipe où chacun apporte sa pierre à l’édifice. Vous devrez donc veiller à ce que votre équipe comprenne l’objectif commun et pourquoi sa participation, son implication sont primordiales dans ce processus.
Quels sont les outils d’amélioration continue ?
Il existe de nombreux outils pour améliorer la productivité d’une entreprise, d’une usine ou d’une équipe. Chacune ayant pour but d’impacter les méthodes de travail et de production afin de produire de façon plus efficace, rentable et avec une meilleure qualité. Il existe plusieurs milliers d’outils utilisables à l’échelle d’une entreprise dans son ensemble, d’un métier ou d’un processus.
- Lean Manufacturing
- 5S
- 5 pourquoi
- Kanban
- La méthode DMAIC
- Le diagramme d’Ishikawa
- La méthode SMED
- Le KAIZEN
- La méthode 6 sigma (six sigma)
- Méthode Hoshin
Par ailleurs, certaines entreprises ont pu s’approprier certains outils et les perfectionner afin de les calquer aux enjeux et spécificités de leur organisation. Il y a, par exemple :
- Le KNPS de l’entreprise Kuehne+Nagel pour Kuehne+Nagel Production System
- La méthode des 5 axes de l’entreprise Valéo
Comment mettre en place l’amélioration continue ?
Bien que chaque organisation tende à s’améliorer, l’amélioration continue permet de processer la résolution des problèmes et l’optimisation de l’entreprise. La mise en place de l’amélioration continue requiert donc méthode et rigueur.
En premier lieu, il faut définir le périmètre dont il est nécessaire d’optimiser l’organisation afin d’avoir une première direction à prendre.
Ensuite, il va falloir structurer une équipe interne qui aura pour mission de mettre en place les démarches d’amélioration continue. Pour commencer, il est habituel de solliciter un cadre impliqué dans les opérations (directeur de production, manager des opérations, etc.) et de lui adjoindre l’aide d’un alternant d’école d’ingénieur.
Une fois l’équipe constituée, l’ingénieur en charge de l’amélioration continue va prendre le temps d’auditer un périmètre précis et d’identifier les premiers sujets sur lesquels travailler.
Dès que cette phase d’audit sera terminée, il faudra identifier les méthodes à utiliser et définir un plan d’action pour les déployer.
La réussite de la mise en place de l’amélioration continue passe également par la rigueur de cette équipe initiale et de sa capacité à insuffler une réellement culture de l’amélioration continue. Pour que ce sujet soit le sujet de tous les collaborateurs.
Pourquoi travailler dans l’amélioration continue ?
Lorsque l’on souhaite faire carrière dans l’industrie, un passage par l’amélioration continue est un réel atout. En effet, ce périmètre permet d’avoir une vision globale du fonctionnement de l’entreprise et de ses différents processus de production. Par ailleurs, les experts de l’amélioration continue ont une vision fine des méthodologies de production et des différents flux de l’entreprise leur permettant d’être un atout pour un chef d’entreprise ayant un besoin perpétuel de gains de productivité.
Quels sont les métiers de l’amélioration continue ?
En fonction de la maturité de l’entreprise et de la séniorié d’un candidat, plusieurs postes peuvent s’offrir aux personnes ayant la volonté de travailler dans l’amélioration continue. On note, entre autres :
- Ingénieur méthodes
- Ingénieur process
- Chef de projet amélioration continue
- Ingénieur excellence opérationnelle
- Responsable amélioration continue
- Directeur de l’amélioration continue et des process
Quelles formations pour travailler dans l’amélioration continue ?
De toute évidence, le diplôme d’ingénieur est le diplôme le plus reconnu pour travailler dans ce domaine. Quelques Bac+2/3 peuvent également permettre de débuter sur ces métiers.
Il existe, par ailleurs, des certifications reconnues et permettant à des personnes déjà en poste de se former. Il y a par exemple les green belt, yellow belt ou black belt qui sont très recherchées.
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